dimanche 12 septembre 2010

Le nord on s'en fout!

Ouin...
on est pas convaincus par les italiens du nord...
On nous avait averti qu'ils conduisaient comme des poules pas de tète (désolé mais y a pas d'accent circonflexe sur les claviers italiens) et c'est foutrement vrai. J'y reviendrai plus tard.
Alors notre amico Christoph nous passe clandestinement en Italie dans sa vanne suspecte blanche comme dans les films. Mais on passe pas un aussi gros sapin aux carabinieri italiens qui nous stoppent sur la route bin vite pour vérifier nos papiers d'illégaux et de méchants canadiens terroristes. Alors là j'ai eu la chienne (pas Céline car c'est une femme forte et sexy) et je voyais déjà le voyage terminé...retour au Québec bredouille et honteux...fusillé sur la place publique...
mais la providence est chummy avec nous car en fait ils voulaient juste savoir si on était pas fiché avec la police. Ensuite on a lunché chez (c'est rigolo ça fait chéché) Parigi (parisien en italien) qui nous offre des saucisses sur son balcon. Il affirme ne pas avoir fait de ménage depuis une trentaine d'années et croyez moi, c'est tout à fait visible.

Nous voilà donc en route officiellement sur le sol romain et ça fait tout kwoukwou (genre de frissonnements allégoriques provoqués par un renouveau intégral des perceptions typhoidales externes) de changer de pays, c'est comme repartir à zéro.
Le premier jour se passe cool chill et on est accueilli gentilement par une famille avec qui on discute par signes. Leur patience nous réchauffe le coeur et nous apprenons quelques mots italiens.

Ici on voit très bien qu'entre hommes on se comprend. Il y a cet échange viril qui suinte meme en photo!
Mais à partir de la deuxième journée, tout se gate...étant donné que c'est très montagneux (vous me connaissez moi et mes mollets on voulait vraiment affronter ces petites collines) nous avons décidé de descendre vers la cote méditéranéenne pour voir la mer italienne. Quelle erreur mes ami(e)s

Vous allez nous dire en voyant ce cliché qu'on se plaint la bouche pleine mais c'est une des rares vues que nous ayons eu de la rue surchargée de bourges ultra-riches et bordée de villas ultra-riches privées...c'est dégoutant...On s'est fait klaxonner, insulter, pousser et j'en passe. Le moral a descendu d'un cran et demi cher(e)s lecteurs(euses) je vous en passe un papier.
Alors à ce stade de notre périple on espère trouver un camping sympa pour se reposer...mais les prix des sites est exorbitants (entre 20 et 40 euros la nuit pour deux amoureux et une petite tente de rien du tout) et nous sommes vraiment abattus en pleine ville de Rapallo. On doit se résigner à dormir dans un camping miteux en pleine ville (entre 4 autoroutes) et il faut, et attention aux ames sensibles, payer notre eau chaude! C'est capoté non? Mais comme y a un dieu pour les voyageurs, on rencontre un couple en voyage de noces avec qui on partage la soirée! J'ai bien essayé qu'on se fasse une petite nuit d'échangisme mais vous connaissez les jeunes d'aujourd'hui...trop conservateurs...

Hey on flanche. On prend un train le lendemain car on en peut plus de cette cote de bourges qui nous détestent car on a l'idée saugrenue de se promener en vélo. Mais on débarque encore sur la cote mais plus loin car on avait l'espérance que ça soit moins snobinard...autre erreur impardonnable (imputable à notre naiveté légendaire)...on se retrouve dans une rue envahie de touristes riches imbéciles à souhaits qui continuent à nous klaxonner, nous insulter et nous pousser. Là on en a rat le ponpon et les larmes nous crèvent les yeux. On décide de ne pas se payer un camping à 40 euros (on fait nos précieux je sais) et de se pousser en montagne vers les pauvres barbares non-civilisés. Bien nous en faye car (bon pas la première nuit vous dirait Céline car après 5 ou 6 tentatives infructueuses pour dormir sur un terrain nous aboutissons sur un carré d'herbe agrémenté de crottes moelleuses de chien sur le bord de la route)
...et là vous me direz que mes guillemets sont un peu longs et que j'aurais tout aussi bien pu les intégrer dans le texte tant qu'à faire. Donc bien nous en fassumes car nous nous rendons à Pruno (roulez les R quand vous le prononcez) ou se trouve une auberge jeunesse. Nous sommes bien prets à payer mais le mec qui tient l'auberge n'est pas là et y a une nénette qui parle anglais qui essaie de l'appeler mais y veut pas venir et finalement cette jeune nymphette parle jasejase avec des vieilles dames qui finissent par nous inviter sur le terrain d'une maison inhabitée pour une raison quelconque.

nous prenons enfin notre jour de repos bien mérité...voyez comment je foère comme un vrai!
Bon le décor est breathtaking car nous sommes encaissés dans une vallée paisible.
Bon gré mal gré nous repartons donc sous la pluie et le froid vers le sud et la toscane!
Bon çà commence à etre plus intéressant et les gens changent d'attitude. On trouve un coin super pour planter la tente chez un jeune couple dans le vent qui nous payent une corona et une jasette relaxante.


On va visiter Lucca, notre première ville fortifiée médiévale authentique pas trop attrape touristes. On flane sur les ramparts et on joue aux romains et aux gaulois (cette fois-ci nous n'étions pas nus).


Le soir nous nous arretons chez des vieux fermiers édentés qui nous parlent pas mais qui nous donnent un melon et des tomates! On les aimes-tu ces vieux édentés!
Et voilà enfin la Toscane! Le pays du vin et des olives!


On se tape une super cote jusse pour voir la ville de Volterra fameuse entre toutes! Bon c'est une trappe à touristes bien développée mais comme nous sommes lucides nous ne tombons pas de dedans!




Alors voilà voilà! Nous sommes rendu chez Bridget notre fermière anglaise-italienne à Castagneto!
On vous aime bande de chanceux!

2 commentaires:

  1. Nous autres aussi on vous aime ben gros !!

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  2. Tous les guides vous le diront : le klaxon est très souvent utilisé en Italie. Réagissez cool car c'est un rite et pas un signe d'énervement. L'automobiliste italien klaxonne pour un rien mais dans le fond est bcp moins hargneux que son homologue francais. Si si ... Roulez heureux... en oubliant vos critères de conduite ! Mille bisous

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